mercredi 19 février 2014

Verlaine

Félicien Rops, Le bibliothécaire, 1878-1881


Verlaine, Verlaine le mystique,
Et sa bouche comme un encrier ;
Pour saluer les jours antiques,
Pour naître, jouir et crier.

Vieil hibou des temps modernes,
Au violent et doux battement de plumes ;
Verlaine, qui crache au front des badernes
Le vin vieux de ses vers
Comme un feu qui s'allume.

Verlaine, ange et démon,
Qui a mordu dans la chair
Comme dans un pain blond,
Pour laisser filer son foutre,
Son foutre clair.



© Thibault Marconnet

31/03/2013

3 commentaires:

  1. Ah, Félicien Rops! J'avais eu le bonheur de visiter le musée qui lui est consacré à Namur, ses gravures, dessins et peintures sont formidables. Il demeure à ce jour un de mes artistes préférés! Alors quand j'ai l'occasion de "croiser" une de ses oeuvres, comme ici en cette heure tardive, je me délecte. Un de ses "légers croquis sans prétention pour réjouir les honnêtes gens"...
    Quant à ta poésie, elle est tranchante, vive et crue. Bravo.

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  2. Ah! Les vilains bibliothécaires cornus. Un coucou rapide, j'ai une grippe de femme qui est mille fois plus insupportable que celle de l'homme. Donc je ferai court. J'ai écouté le petit concert plus bas. Faut trouver, le son qui va rendre tes mots plus claires. Cela rejoins, le concept des poèmes récités. Tu as du talent, studio et mixage claires. Tes textes sont forts, tu es à l'aise, je ne vois pas pourquoi, ça ne le ferais pas.

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  3. Bel hommage, c' est musical, profond et irrévérencieux comme lui! J' admire la " poésie sale" et tu n' as pas peur de te salir la plume, je suis en train de devenir une fan inconditionnelle, si je te serre la main je ne me lave plus :)

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