Egon Schiele, Fille aux cheveux noirs sans jupe, 1911 |
La vigne soupire au long baiser
Sur la fine dentelle carmine
Où sautille la charmante rosée
Emperlant la folle cardamine
De ce vase clos jaillit le mystère
De ce calice aux océans troublés
Sous des parfums d’écumes et de terre
Au-delà des langueurs de la canopée
Ce morceau de mauve calligraphie
Dégorge l’encre des étoiles
Dans le parchemin lilas de la nuit
S’élève la tiédeur des voiles
Lorsque sa bouche me laisse reposer
Ainsi par le colimaçon de la peau
S’entrouvrent par ma langue les voluptés
De la virgule où s’arrêtent mes mots.
© Thibault Marconnet
26/10/07
Gustav Klimt, Liegender Halbakt (masturbierend), 1912-1913 |
Et la chair , pendant de l' âme, tu as aussi une approche mystique de la sensualité.
RépondreSupprimerTant de couleurs pour cette géographie érotique, le sensuel langage du corps. Un plaisir...
RépondreSupprimerCe que j'aime de la nudité de Klimt et de Schiele, c'est que les poses sulfureuses nous ramènent toujours aux visages. Il faut beaucoup de compréhension humaine pour saisir cette subtilité de l'érotisme. Le cru nous amène à la compassion, l'ingénue au bestial. Le génital n'est plus le génital de base, il prend une autre essence de l'ordre de la transfiguration. Je les trouve touchants et ce mot est fade pour exprimer la fibre d'amour de la condition humaine qu'ils touchent en moi.
RépondreSupprimerPlaisir. C'est en cela que ses peintres poètes ne sont jamais vulgaires. Ils drapent leurs sujets d'humanité. C'est selon moi d'un point de vue spirituelle, habiter ses six sens et c'est pourquoi, je parle de la transfiguration. L'esprit n'y est jamais absent et cela, dans une oeuvre, jamais on ne peux le feindre. C'est pourquoi l'on parle de toiles habitées et non mortes.Pour les mots c'est la même chose, d'où mon lien avec l'objet magique plus loin.
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