William Turner, Venise, Dogana et Santa Maria della Salute, 1843 |
Venise, courtisane
Masquée d’un loup
noir ;
Un clope sur le
sourire vert
De tes lèvres
mouillées.
Venise, femme mûre
Plus secrète qu’un
livre fermé ;
Tu as des cernes d’or
Sous tes yeux de
carnaval.
Venise, jeune fille
Qui sent le sucre et
la vase ;
Tu ondules, algue serpentine,
Comme un feu qui danse
le sabbat.
Venise, vieille femme
Tes dents sont des
palais
Rongés par le sel
De la vigne bleue.
Venise, reine de
marbre
Ton sexe est blanc
comme du miel ;
Un oiseau rouge
s’envole des arbres
Et la lumière du sable
inonde tout le ciel.
© Thibault Marconnet
Ecrit à Venise, le 11/03/2014
Ce n'est même pas la peine de te demander si tu as aimé ton séjour. Je constate que la ville t'a fortement inspirée. "Oraison" est magnifique, alors que "Reine de marbre" n'est que superbe! J'ai écouté le Uri Caine en songeant à toi (je l'ai même emprunté à la médiathèque pour l'avoir en 320).
RépondreSupprimerJe dois avouer (honteusement) que j'ai un problème avec les Italiens (même s'il y en a évidemment dans mon Panthéon personnel): je trouve qu'ils font beaucoup trop de bruit et de vent! Mais je n'ai pas ressenti ça une seule seconde à Venise et je ne suis quand même pas suffisamment idiot pour bloquer sur ces a priori imbéciles!
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