William Turner, Venise, Dogana et Santa Maria della Salute, 1843 |
Venise, courtisane
Masquée d’un loup
noir ;
Un clope sur le
sourire vert
De tes lèvres
mouillées.
Venise, femme mûre
Plus secrète qu’un
livre fermé ;
Tu as des cernes d’or
Sous tes yeux de
carnaval.
Venise, jeune fille
Qui sent le sucre et
la vase ;
Tu ondules, algue serpentine,
Comme un feu qui danse
le sabbat.
Venise, vieille femme
Tes dents sont des
palais
Rongés par le sel
De la vigne bleue.
Venise, reine de
marbre
Ton sexe est blanc
comme du miel ;
Un oiseau rouge
s’envole des arbres
Et la lumière du sable
inonde tout le ciel.
© Thibault Marconnet
Ecrit à Venise, le 11/03/2014
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