Félicien Rops, La parodie humaine |
"Et en guise de choix
d'un corps, je dis merde à tout et je m'endors."
Antonin Artaud
Les doigts s'étendent en braises sous
la chair
La glaise se broie, filasse, sur des
rais multicolores
Un manteau oublié sculpte des dents
rouges
Le songe s'ébroue, se fait plus aigu
Des torrents charrient leur craie
Une salve de planètes éclatées retentit
en larves
L'horizon devient feuille blanche
Sur des poisons, l'on inscrit le mot :
"sublime"
Et sous le journal se taisent les
beautés
Sur les crachats s'inventent des
aveugles
Des sourds, des muets
Heureux de vivre en somme
Et pourquoi pas ?
Cela vous ôte l'onanisme
Que l'on puisse cesser de déblatérer ?
Des mains mangent les sexes
Le soleil est un dénominateur de
mortification
Qu'on s'agenouille ici ou là
Le vent nous fouette le derrière
Le dedans ne se reprise plus
Dans la gorge cette sanglante prière
Qui fait la terre plus nauséabonde :
L'oraison de la connerie.
Gardez vos sanglots d'eau bénite
Moi je pisse dans le ventre de mes
larmes.
© Thibault Marconnet
09/11/2007
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