William Turner, San Giorgio Maggiore, 1819 |
Une pluie d’or lave
mon visage
Des serpents noirs
ondulent sur l’eau
Fiancé de la lune,
j’ouvre son corsage
Et bois le sel blanc
de sa peau
Le sceau rouge du
soleil sèche ma bouche
Déjà la nuit va monter
du canal
Comme une grande femme
se couche –
Robe verte et lèvres
pâles
J’entends rugir les
lions
Sous le châle
d’absinthe
Le frottement des
vieux galions
Dans la lumière
éteinte
L’encens des algues
flotte dans l’air
Au balancement de
l’horizon
L’or va s’enfouir
dedans la mer
Et la myrrhe apaisera
la plaie
De mon oraison.
© Thibault Marconnet
Écrit à Venise, face à la lagune, le long de la
Riva degli Schiavoni, le 12/03/2014
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