vendredi 13 juin 2014

Soleil dévoré

Thibault Marconnet, Qui es-tu ?, 2009



L’automne dévore le soleil
L’enfouit dans sa bouche de morte feuille.

L’hiver l’enferme dans son cellier
Et boit cette eau de vie couleur d’or
Les soirs de grand vent, les soirs de solitude grande.

Mais, frère humain, y’a la nuit quand même :
Cette grande sœur de lait des poètes ;
Et la lune, ce second soleil dans sa mer d’encre noire.

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© Thibault Marconnet

19 août 2013


Thibault Marconnet, Soleil prisonnier, 2009

2 commentaires:

  1. Un texte qui fait froid dans le dos !!!!!

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    1. Salut Keith,
      L'hiver, saison des morts et du renouveau, nous glace les os et, étrangement, nous revivifie le sang.
      Merci pour ton commentaire passionné !

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