mercredi 14 mai 2014

Le Sémaphore : Parution de mon tout premier recueil de poèmes




Thibault Marconnet, « Le Sémaphore », 78 pages, 14 euros, 2014




6 commentaires:

  1. Joli bouquet de mots.
    Je pense que le plus difficile pour un artiste, c'est de mettre un point final à son œuvre. Instant de bonheur, sans doute, car la petite œuvre est désormais prête à suivre son propre chemin. Mais instant de douleur sûrement aussi, car l'artiste devient orphelin.

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    1. Salut Keith,
      C'est pour moi un grand plaisir que de t'accueillir ici !
      Oui, une fois que l'oeuvre est là, on ne sait plus trop quoi faire. La tension et l'excitation de la fabrication sont retombées et on aimerait déjà pouvoir passer à la suivante. Et puis, désormais, ce livre va faire son propre chemin, qui ne m'appartient déjà plus tout à fait. Il parlera à certains ; il en laissera d'autres indifférents. Qu'importe. Il en va ainsi de tout.
      Tu as su très bien cerner le sentiment qui m'habite ces temps-ci : une joie mêlée d'une certaine tristesse. Mais ça ne durera pas et la vie reprendra ses droits. Parce que je n'ai pas dit mon dernier mot.
      Encore un grand merci pour ton passage et ton commentaire qui me touche.
      Reviens quand tu veux : tu seras toujours le bienvenu !

      Bien à toi,

      Thibault

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  2. Bonjour Thibault,
    tes mots m'emportent, moi, qui suis plutôt silencieux et misanthrope !
    Je décroche de l'intérieur après avoir lu ces quelques lignes. Vivement la suite.
    Je t'envoie un mail.
    Bien amicalement.
    Yom

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    1. Bonsoir Yom,

      Ton message me fait vraiment chaud au coeur, tu peux m'en croire !
      Je vais de ce pas répondre à ton mail.

      Bien amicalement,

      Thibault

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  3. Bonjour jeune homme !

    À vous lire je vous imaginais bien plus âgé que moi, j'ai dû régresser ces dernières années.
    Je répondrais volontiers au signal en découvrant son intensité lumineuse...Je garde donc en mémoire les références de votre Sémaphore.
    Vous réussissez là où je n'échoue pas...comment dire, je ne me résous pas à penser en terme d'échec, je rêve toujours d'un livre..j'erre..une douleur et un manque de discipline..une intensité que je n'arrive pas apprivoiser.
    Enfin bref, je ne veux pas vous ennuyer avec mes états d'âmes, l'essentiel étant de vous lire.
    Voici ce que vous me demandiez si aimablement : http://21esiecle.overblog.com/
    Il est mon nouvel univers depuis bientôt trois ans, non référencé sur google.
    Je le garde comme un écrin au milieu de nulle part, il n'a pourtant rien d'extraordinaire mais, c'est le mien.

    Respectueusement,

    Karine (alias Solange)

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  4. Bonsoir Karine,

    Vous n'êtes pas la première à avoir eu cette impression me concernant : pour les personnes qui ne me connaissent pas lorsqu'elles me lisent, je passe souvent pour plus âgé que je ne le suis réellement. C'est que j'aime infiniment la langue française que, avec Albert Camus, je considère être ma véritable patrie ; sans oublier mon corps par lequel cette langue transhume. Et je crois qu'il est essentiel que je traite avec soin les deux : mon corps de même que la langue française. Certaines personnes, de par leur vulgarité, salissent le langage et ne se rendent pas compte que la souillure se propage dans le même temps à leur corps tout entier. Le poète syrien Adonis a d'ailleurs écrit un long poème sublime intitulé “Mon corps est mon pays” que vous pourrez retrouver dans les archives du Sémaphore, au libellé “Adonis”. Je considère souvent le langage comme un corps vivant, ne demandant qu'à s'incarner dans la bouche et la peau de son locuteur : car, au fond, c'est tout de même prodigieux que des mots assemblés en phrases (ou en vers) puissent faire naître en nous des émotions aussi diverses que la colère, la peur, la joie, la tristesse, etc. La poésie qui m'émeut est faite de chair et de sang - chair blanche du papier, sang d'encre des mots -, et lorsqu'un poème me bouleverse de fond en comble c'est tout mon corps qui en accueille la déflagration. Il en va de même lors de l'écriture, ce que, j'imagine, vous éprouvez également : cette sensation très intense d'une vie portée à son plus haut point d'incandescence... Parfois, c'est tellement aigu que je me sens comme à l'étroit dans mon propre corps et j'aimerais alors pouvoir m'en extirper, sortir de moi-même. C'est cela, je crois, qu'on appelle l'extase.
    Vous avez bien raison de ne pas parler d'échec concernant votre envie de publier un livre (pour le moment remise à plus tard), car c'est une notion péjorative que notre société de la rentabilité et de la compétition se plaît à nous seriner à l'envi, en la brandissant devant nos yeux ainsi qu'un épouvantail. J'ai d'ailleurs toujours eu en horreur ces termes de “réussite” ou “d'échec” : avant toute chose, nous sommes amenés à vivre des expériences agréables ou désagréables, lesquelles n'ont, de ce fait, nul besoin d'être jugées ; et demandent, au contraire, à être pleinement vécues. Et, rassurez-vous, vos “états d'âmes” ne m'ennuient pas du tout, car il me semble les partager et les comprendre.
    Merci beaucoup pour l'adresse de votre univers, caché à certaines venimeuses araignées de la Toile. C'est avec plaisir que j'irais visiter ce jardin secret dont vous m'ouvrez si généreusement le portail et je suis sincèrement très heureux de ce dialogue qui prend forme.
    Au plaisir de vous lire, Karine.

    Amicalement,

    Thibault.

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