Thibault Marconnet, Sable du matin, 2010 |
Ce soir
j’ai du feu dans la
bouche
et des tessons de
flammes
dans la main
Je clame ma naissance
dans le sable du matin
Ce soir
j’ai l’âme neuve
d’un drap frotté
par des lavandières
Le jour était noir
vieille guenille
déchirée
plus froid qu’une pierre
Ce soir
je me suis décloué
de ma croix
et j’ai de l’or
au bout des doigts
Le cœur chauffé à
blanc
je vais incendier la
peau triste
des ténèbres
pour que la nuit ne soit plus que cendres…
pour que la nuit ne soit plus que cendres…
© Thibault Marconnet
12/05/2014
Cette photo est incroyable, à l'image de la résurrection qu' évoque ton poème,comme si le soleil venait laver les vitres opaques et sales qui réduisent parfois le champ de vision.
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