Thibault Marconnet, Soleil de nuit I, 26 novembre 2015 |
Chair et Sang
valsent dans mon
être.
Dans la nuit
permanente
où s’englue
notre conscience,
celui qui bavait
dans le ventre du Monde
s’est étouffé
dans ses langes.
L’homme qui
parlait en moi
de la rosée
fragile
qui se tient
suspendue
aux paupières :
celui-là n’est
plus.
Il faudra m’exister
à nouveau
et me rompre
dans une eau de lune.
Dans les épines
de la peau
s’envolent les
glaires magnétiques
et que respirent
les yeux perdus
sur l’oreiller
de la folie
qu’une lèvre
inquiète
retrousse.
J’ai longtemps
prêché dans le Vide
et me trompais
de destination.
Ma parole naît
dès lors
dans le sein de
mon Vide :
terre d’orages
aux fibres de cendres
parcourue de
longs tremblements carnassiers
que la plume d’un
œil soulève.
© Thibault Marconnet
2007
Thibault Marconnet, Soleil de nuit II, 26 novembre 2015 |
La noirceur des propos illustre bien les images
RépondreSupprimerMagnifique!
RépondreSupprimerUn grand merci pour ce cri du coeur, chère Isabelle !
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