jeudi 13 septembre 2018

Le bleu, le blanc et le rouge

Jacques-Louis David, Le serment du Jeu de Paume, le 20 juin 1789, 1791, Musée Carnavalet

Maximilien referma le livre des “Confessions” de Jean-Jacques Rousseau. L’ouvrage était abîmé, suite à de nombreuses lectures. Les mots entraient lentement dans son cœur et le réchauffaient. Il se souvint de ce grand homme que la vie avait brisé et qu’il avait connu autrefois, à la fin de ses jours. Cet écrivain était devenu un véritable modèle pour lui et pour toute sa génération. Maximilien était alors tout jeune à l’époque. C’était plusieurs années avant le début de la Révolution française, qui allait bouleverser l’histoire du pays et de l’Europe tout entière. 
Une faible lumière pénétrait dans la geôle de Maximilien. Au dehors, il entendait le peuple de Paris s’activer, et des cris de « À mort, l’assassin ! » fusaient dans le ciel. La guillotine devait déjà être en place à cette heure-ci, attendant de trancher la tête d’un homme qui avait voulu le bien de ses semblables. 
« Où êtes-vous, Marat, Desmoulins, Danton, Saint-Just ? pensa Maximilien. Mes anciens frères de lutte, je vais bientôt vous retrouver, une fois que la lame aura baisé ma nuque de sa fine lèvre glacée. Tu m’avais prévenu, Danton, mais que pouvais-je faire d’autre qu’éliminer les ennemis de la Révolution ? Nous aussi, comme Rousseau, nous avons “formé une entreprise qui n’eut jamais d’exemple”. Nous avons agi en suivant notre idéal de liberté, d’égalité et de fraternité. Que deviendra la République, cet enfant que, tous ensemble, nous avons mis au monde et présenté à la face des nations ? Ma mort signera-t-elle la fin de tout ce que nous avons entrepris pour le bien de l’humanité ? »
Un rat fila devant les pieds de Maximilien qui, mal rasé, le visage hâve et souffrant, assis sur sa paillasse, remuait dans son esprit ces diverses pensées. Le geôlier vint jeter un coup d’œil dans la cellule du condamné : il était attifé d’un habit de sans-culotte et coiffé d’un bonnet phrygien à cocarde. Il ne prononça pas un mot et se contenta de sourire d’un air mauvais.
« Comment les générations futures me jugeront-elles ? se demanda Maximilien. Sauront-elles voir en moi un homme de vertu et non pas le “monstre” dont tout le monde parle à mon endroit ? Ai-je fait ce qui était juste ? Comment laver tout ce sang répandu ? Je ne crois pas qu’en tombant dans la corbeille du bourreau, ma tête coupée pourra faire cesser l’hémorragie. Je n’ai pas voulu le mal et pourtant tout le monde, aujourd’hui, m’en accuse. Mais qui connaîtra jamais le secret de mon âme ? »
Le geôlier revint, suivi de gardes nationaux. L’un deux dit :
« Citoyen Robespierre, suis-nous. L’heure est venue. »
Maximilien Robespierre se leva et les accompagna. Le peuple attendait sur la place noire de monde. Plusieurs insultes jaillirent à son apparition. L’homme grimpa une à une les marches de bois qui menaient jusqu’à l’objet de sa mort. La lame brillait dans le soleil et ressemblait à un sourire tordu.
Le citoyen Robespierre regarda le ciel, puis sa chemise et les pavés de la place, mal lavés du sang de la veille. Trois couleurs s’imprimèrent dans son regard, avant que ne tombe le couperet fatal. C’était le bleu, le blanc et le rouge. 

© Thibault Marconnet
le 13 septembre 2018

lundi 2 juillet 2018

Pas de printemps pour les morts en sursis

Jakub Schikaneder (1855-1924), Posledni pomazani (Extrême-onction), 1897


Assis dans la tranchée boueuse, Frédéric se balançait d’avant en arrière comme pour se bercer. Une barbe noire de plusieurs semaines mangeait le visage de ce jeune homme appelé sous les drapeaux quelques mois auparavant pour combattre dans une guerre qu’il n’avait pas choisie. Les doigts tremblants, il alluma une cigarette. Fernand, l’Auvergnat, le héla :
« Alors, mon gars, c’est la permission pour toi aujourd’hui. Tant mieux, ça te permettra de souffler un peu à l’arrière. Tiens, les Boches nous bombardent pas aujourd’hui, ils se sont endormis ou quoi ? J’aime pas ce silence… C’est sournois. »
Frédéric écoutait à peine son aîné, mais il hocha la tête à ses propos. Deux mains caressaient son visage d’enfant apeuré. C’était sa mère qui, les soirs de gros orage, venait rassurer son petit garçon, accoudée au bord du lit. Il revoyait son sourire entrecoupé d’éclairs. Quand reverrait-il sa mère ailleurs que dans ses souvenirs ? Il n’en savait rien. Si la pauvre femme apprenait dans quel endroit terrible son fils survivait à grand-peine, elle en serait bouleversée. Et c’est lui qui aurait alors pour tâche de la réconforter.
« Saloperie de guerre ! Pas même moyen de savoir quelle saison on est, avec ce paysage dévasté. Vivement la relève ! », pensa-t-il.
Le commandant Lestrac passa dans les rangs et s’arrêta devant Frédéric.
« Alors, Burgeat, c’est aujourd’hui que vous prenez vos quartiers d’hiver ? Vous faites bien. Y a de l’orage dans l’air, et je m’y connais. Votre paquetage est prêt ? Parfait ! Allez-y. Vous avez deux jours de permission dans une ferme, loin de la ligne de front. Tâchez d’en profiter ! »
Frédéric s’extirpa de la boue, salua son officier, fit un signe de la main en direction de Fernand, sortit des lignes françaises et rejoignit la gare la plus proche où il monta dans un train. Cinq heures plus tard, il était arrivé à la ferme des Magnoux, une famille qui lui fit bon accueil. 
Frédéric se débarrassa de son paquetage sur le foin de la grange et sortit prendre l’air. Au début, il marchait à pas lents et aux aguets, comme si une bombe ou une balle ennemie pouvaient le faucher à n’importe quel moment. Il prit un chemin en lisière d’un petit bois. C’est alors qu’il vit une fleur qui semblait sortie de terre comme par magie.
« Le printemps s’annonce », pensa-t-il.
Mais comment profiter de cette saison de renaissance et de renouveau quand la mort vous tourne autour à chaque instant ?
« J’ai pas envie de crever avant d’avoir revu l’été. Je veux pas finir avec de la terre et des vers plein la bouche », dit Frédéric tout haut. 
Le jour commençait à décroître quand le jeune homme retourna en direction de la ferme passer deux pauvres jours loin de l’enfer et de la boucherie. Il n’y a pas de printemps pour les morts en sursis.

© Thibault Marconnet
le 29 juin 2018

Jakub Schikaneder (1855-1924), Stmívání, 1909


samedi 28 avril 2018

Six haïkus (Impressions japonaises)



À André Malraux et Tadao Takemoto

Et la cascade
Dedans son bol de pierre
Boit l’éternité 

*

Les grands pins courbés
Le vent à saute-mouton
Sur les collines

*

Un moine assis
Un bol de thé qui fume
Et Bouddha qui rit

*

À Kii-Katsuura
Le kimono noir du ciel
La lune qui luit

*

Jardin zen au loin
Soleil rouge sur fond blanc
Un vieil homme meurt

*

Sous le cerisier
Pétales d’or dans le vent
Les enfants vivent

© Thibault Marconnet 
Kii-Katsuura, le 16 avril 2018








































vendredi 6 avril 2018

Le gâteau aux oranges



Le soleil du matin vient lécher les bâtiments de Palerme. Quelques chats errants fouillent les poubelles à la recherche de nourriture à se mettre sous la dent. L’air est saturé d’odeurs : d’oranges amères, d’urine, d’essence, de linge mouillé, d’aliments en décomposition. Sur le banc d’un des principaux parcs de la grande cité sicilienne le vieux Matteo est enroulé dans une couverture toute trouée. Depuis plusieurs années, il mène la vie rude et impitoyable d’un sans-abri. Il sait que, dans quelques heures, la police va venir faire le ménage et lui donner l’ordre d’aller au diable. En attendant, il pense à ce qu’il va bien pouvoir trouver de comestible aujourd’hui pour nourrir sa vieille carcasse. 
Depuis la fenêtre d’un immeuble des effluves lui parviennent, qui lui mettent l’eau à la bouche. 
« Tiens, on dirait le parfum de ce gâteau aux oranges amères que ma mère Gina préparait chaque dimanche matin. C’était comme un rituel, bien meilleur que le corps du Christ, se dit Matteo. Ça vous fondait dans la bouche et ça vous mettait plein de lumière sucrée dans le corps. Bien entendu, on sentait aussi le goût des oranges amères, mais c’était une douce amertume. Pourquoi ce temps-là n’est plus ? »
Matteo se revoit, petit enfant, s’étirant dans son lit, heureux de ce nouveau dimanche qui s’annonçait. Depuis sa chambre, il entendait sa mère s’activer dans la cuisine et sentait l’odeur du bon gâteau dominical lui chatouiller agréablement les narines. Alors, il se levait, marchait sur la pointe des pieds et se jetait dans les jupes de sa mère pour la taquiner. Gina l’embrassait sur le front.
« Alors, comment a dormi mon petit ange ? As-tu fait de beaux rêves, Matteo ?
- Oui, Maman, mais j’ai fait quelques cauchemars aussi.
- C’est passé maintenant, mon petit agneau. Tu sais, les cauchemars ça n’est pas bien grave, du moment qu’ils ne se réalisent pas. »
Sur ces mots, Gina serrait son petit Matteo dans ses bras, l’installait à la table de la cuisine et lui servait une grosse part de gâteau – ce qui avait pour effet miraculeux de chasser définitivement les restes de cauchemars de la nuit.
Assis sur son banc, le vieux Matteo n’a même plus la force de pleurer au souvenir de cette époque bénie. Il entend la sirène d’une voiture de police, se lève péniblement de son banc, rassemble toutes ses affaires et va chercher un endroit où on le laissera en paix pour la journée. 
Dans une ruelle, des chats errants se régalent des croquettes et du lait que les habitants du quartier ont mis à leur disposition. 
« La vie d’un chat, même errant, est souvent bien plus douce que celle d’un homme », pense Matteo en lui-même. Et il poursuit sa route dans les rues de Palerme avec, sur la langue, le goût ancien, sucré et amer, d’un gâteau aux oranges.

© Thibault Marconnet
le 6 avril 2018








dimanche 25 février 2018

Simone Schwarz-Bart : “Pluie et vent sur Télumée Miracle” (Citation)


« Parole après parole, le visage de Reine Sans Nom s’amenuisait et je ne savais comment lui dire de se taire, et elle chuchotait à mon oreille, me désignant d’un doigt la bruine qui tombait doucement du ciel... ce ne sont pas des pleurs, mais une légère buée, car une âme humaine doit regretter la vie... et une douceur extrême passa dans sa voix tandis qu’elle murmurait encore... écoute, les gens t’épient, ils comptent toujours sur quelqu’un pour savoir comment vivre... si tu es heureuse, tout le monde peut être heureux et si tu sais souffrir, les autres sauront aussi... chaque jour tu dois te lever et dire à ton cœur : j’ai assez souffert et il faut maintenant que je vive, car la lumière du soleil ne doit pas se gaspiller, se perdre sans aucun œil pour l’apprécier... et si tu n’agis pas ainsi tu n’auras pas le droit de dire : c’est pas ma faute, lorsque quelqu’un cherchera une falaise pour se jeter à la mer... »

Simone Schwarz-Bart
(in Pluie et vent sur Télumée Miracle, p. 179-180)


Simone Schwarz-Bart © Hermance Triay - le seuil.com

lundi 19 février 2018

La promesse

Les Pitons de l'Assekrem dans le massif montagneux du Hoggar... (© Algérie-Monde.com)





Nourredine était parti tôt d’Alger, la veille au matin. Assis au volant de sa vieille bagnole, il regardait la campagne aride défiler sous ses yeux. Ce coin de l’Algérie, au cœur du Sahara, évoquait de longues et rudes méharées à dos de chameau. Le sable, qui mordait sur l’asphalte brûlant, aveuglait le regard de sa lumière jaune. Le soleil était haut, et le ciel, semblable à une assiette de faïence bleue, paraissait au bord de la cassure, comme sous l’effet d’une trop forte cuisson. Dans les mains de l’homme, le volant était humide de sueur. Nourredine jeta un coup d’œil dans le rétroviseur pour lire la fatigue de son visage, puis il fourragea dans un paquet abîmé à la recherche d’une cigarette qu’il glissa entre ses lèvres sèches. Il fouilla ses poches, en sortit un briquet rouge et la flamme embrasa le tabac. La radio jouait quelques chansons du répertoire chaâbi, que Nourredine se plaisait à fredonner. Sur le siège passager, un téléphone portable se mit à sonner et l’homme décrocha. La voix de Karima résonna à ses oreilles :
« Enfin, tu réponds ! Où es-tu ? On a sonné plusieurs fois chez toi, Kamel et moi, et personne n’est venu nous ouvrir. On est allés au café de Selim et tu n’y étais pas. Qu’est-ce que tu fous ? Tu te fais dorer sur la plage ?
- C’est quoi cet interrogatoire, Karima ? J’ai l’impression d’entendre Maman. Tu ne vas pas déjà te mettre à lui ressembler ?
- Encore heureux ! Je serais devenue folle avec un fils comme toi. Bon, tu ne m’as toujours pas dit où tu étais.
- Je suis sur la route. J’étouffais à Alger, j’avais besoin de prendre le large et de trouver un peu de fraîcheur.
Le rire de Karima accueillit ses paroles.
- Parce que tu crois que, sorti d’Alger, tu trouveras une gentille brise ? L’Algérie tout entière est en train de rôtir, mon pauvre, pire que dans un four à pain !
- C’est mes affaires, Karima.
- Et je peux savoir dans quel coin tu es ?
- Je te l’ai dit : sur la route.
- J’adore ton sens de la précision. Autant me dire que tu es n’importe où ! Au fait, qu’est-ce qui te prend de partir comme ça ? Mon grand frère têtu comme une mule aurait-il oublié que demain la famille doit se rendre au cimetière ? Ça fait deux ans que Papa est mort, dois-je te le rappeler ?
- Non, petite sœur, c’est pas des choses que j’oublie. Mais je ne pourrais pas être avec vous, cette fois-ci. C’est ailleurs que j’ai rendez-vous avec mon père. »
Karima, qu’il sentait bouillir depuis le début de la conversation, explosa en imprécations furieuses. Nourredine raccrocha le téléphone et l’éteignit pour ne plus être dérangé. Il n’était pas d’humeur à écouter les récriminations de sa sœur, et il n’avait pas l’intention de prêter le flanc à un quelconque sentiment de culpabilité. Que chacun fasse ce qu’il doit faire. Son pèlerinage à lui le conduisait dans une tout autre direction que la tombe de son père. Il repensa à cette nuit d’hiver où le vieux Abdel, sur le point de rendre son âme à Dieu, avait appelé son fils pour se confier à lui :
« Nourredine, c’est la dernière fois que ma bouche s’ouvre pour parler, je n’ai plus beaucoup de temps. J’aimerais te dire certaines choses avant de partir. Comme tu le sais déjà, fiston, j’ai combattu pour l’indépendance de notre pays. Pendant longtemps, j’ai cru que ce titre de gloire me servirait de linceul pour l’éternité. Mais je me trompais. J’ai vu ce qu’il est advenu de notre terre après la libération. Des manigances de partout. Mes camarades de lutte ne pensaient qu’au pouvoir : pire que des chiens affamés qui se disputent un os à ronger. Pour ne pas devenir complètement amer, j’ai entretenu en moi le souvenir de nos heures de combat, où chaque jour passé était un pas de plus vers la liberté. Alors j’ai mené ma caravane, cahin-caha. Et puis, j’avais à prendre soin de ma petite famille, de toi, de tes frères et sœurs et de votre mère. Tu as toujours été différent, Nourredine. Jamais là où on t’attend. C’est ça que j’aime en toi, fils. »
La respiration de son père se faisait plus courte au fur et à mesure que les mots sortaient de lui, comme le sang d’une blessure.
« Nourredine, s’il y a une chose qui m’a aidé à vivre toutes ces années où je voyais mon pays sombrer, c’est un souvenir de mon enfance. Quand j’étais gosse, les Pères blancs nous racontaient l’histoire d’une espèce d’ermite chrétien qui s’était voué corps et âme au Très-Haut. Après une vie de débauche en France, il était venu s’échouer dans le Sahara, à l’Assekrem, dans la solitude du massif du Hoggar. Je me souviens que, le soir venu, quand mes parents étaient endormis, je lisais le témoignage de ce saint homme, de ce roumi qui s’était retiré de la communauté des hommes. Comment te dire ? Ses paroles m’ont brûlé la peau et sa foi m’a déchiré le cœur. Il vivait tout seul, là-haut, avec le ciel et la rocaille pour seuls compagnons. Mais ce désert était comme une oasis, car l’ermite était tout entier habité par Dieu, de la tête aux pieds. Crois-moi, il se tenait bien plus près d’Allah que beaucoup d’hommes qui se disent pieux parce qu’ils se contentent de faire leurs cinq prières quotidiennes. Bien que musulman, j’ai toujours éprouvé une grande amitié pour ce chrétien mort bien avant ma naissance. Moi-même, je n’ai jamais été très pratiquant. Alors, cet homme-là, tu comprends, c’était pour moi comme un phare dans la nuit : un souffle d’espérance. Je me suis toujours dit que, tôt ou tard, mes pas me conduiraient jusqu’à son ermitage. Mais je n’ai jamais osé m’y rendre. Va savoir pourquoi. Peut-être par peur de voir mon rêve se briser en mille morceaux devant la dure réalité. Tu sais quoi, fiston ? En lisant les écrits de ce vieux fou de Dieu, j’ai compris que tous les hommes sont frères, d’où qu’ils viennent et quelles que soient leurs croyances. J’aurais aimé voir ce que ses yeux ont vu, je veux dire physiquement : je n’ai pas la prétention de m’approcher aussi près du Créateur. Mais il est trop tard maintenant. Nourredine, voudrais-tu écouter la prière d’un vieil imbécile qui va mourir ? Va là-bas pour moi, je t’en prie. C’est tout ce que je te demande et tu es le seul à pouvoir le comprendre. »
En se remémorant les dernières paroles de son père, Nourredine sentit un picotement sur ses lèvres et il esquissa un sourire. Une chaîne de montagnes se découpait sur l’horizon : c’était le massif du Hoggar. Sa destination serait bientôt atteinte. Aujourd’hui, le fils allait tenir sa promesse : par-delà l’espace et le temps il communierait avec l’âme de son père, dans le lieu où avait vécu le roumi qui s’appelait Charles de Foucauld et que le vieil Abdel avait tant aimé.

© Thibault Marconnet
le 16 février 2018


Vue de l'ermitage du père de Foucauld - Assekrem / Photographie trouvée sur le site suivant : https://www.alaraby.co.uk/gallery/2b858630-5669-4f6f-919c-85e08f8b8d8c/7/