Schizotrope, - réunion du musicien de l'électronique Richard Pinhas (fondateur de Heldon) et de l'écrivain Maurice G. Dantec -, est un projet musical axé autour de textes du philosophe Gilles Deleuze. L'album “Le Plan” (dont est issu ce morceau) a paru en 1999. D'autres écrits viennent se greffer à l'opus de Schizotrope, comme ici le poème qui ouvre le roman “Les Racines du mal” de Maurice G. Dantec.
Les photographies qui illustrent ce morceau sont des prises de vues différentes d'une seule et même oeuvre de l'artiste contemporain Anish Kapoor : “Untitled”, 2002 (Polished stainless steel and lacquer).
Photographies : Thibault Marconnet
Electronics, voice : Maurice G. Dantec
Guitare : Richard Pinhas
[Texte : Maurice G. Dantec]
Dans le Bus des ténèbres
tout le monde disparaît
sans laisser plus de traces
que des pas dans la glace.
Dans la Maison des Miroirs
même les ombres supplient qu'on les tue
de peur de voir ce qu'il y a en face.
Le monde est le cauchemar
d'un champignon qui rêve d'étoiles et d'ordures.
Nos rêves sont des livres en feu
mais nos chemises sont raidies par la glace.
Nous pissons contre des vitrines vides
où un mannequin solitaire nous regarde.
Nous sommes des machines de viande
déjà prêtes pour l'abattoir.
Mais le soir, quand le soleil décline
sur l'horizon en feu,
nous barbotons comme des gosses
dans la lumière et nous essayons
de percer les secrets de notre condition.
Parfois il nous arrive même de saisir
la nuance entre la vérité et le mensonge.
Maurice G. Dantec |
Coucou Chris, c'est même par la musique que Dantec a fait ses débuts, en étant l'un des fondateurs du groupe Artefact à la fin des années 70 - c'est un peu dans le même esprit que Kraftwerk et Taxi Girl. Si ça t'intéresse, tu peux d'ailleurs télécharger leur musique gratuitement par le biais de leur site : http://artefact.band.free.fr/mp3.html. Ensuite, Dantec fit une superbe collaboration avec le groupe No One Is Innocent pour l'album “Utopia”, paru en 1997 ; sans compter celles accomplies avec Richard Pinhas. As-tu eu le temps de prêter une oreille aux “Haïkus” du cher Pascal Bouaziz ? Belle soirée à toi, et merci pour ton sympathique commentaire ! ;-)
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